Il pleut à la Rayonne

Depuis mon arrivée au CCO de Villeurbanne, il m’a semblé évident que la culture devait faire partie de ma problématique, être au cœur des questionnements qui animent ma recherche sur l’occupation temporaire du premier site de l’Autre Soie. Il suffit de se balader quelques minutes à la Rayonne pour tomber sur des sculptures en scotch, une fresque géante qui donne sur le parc, des ateliers de travaux manuels (céramique, couture, surcyclage), des collectifs d’artistes, un lustre multicolore à l’entrée, des occupants qui parlent de concerts, de cinéma... Petit à petit, mes observations m’ont amenée à réfléchir sur l’art de transformer un lieu par la culture et donc, par la créativité et ce besoin ancestral que nous avons de réinterpréter notre rapport au réel.

Dans le cadre du projet Trêves, sur lequel je travaille, je pourrais ainsi recueillir les idées des occupants de la Rayonne, comme un moyen d’obtenir à la fois les rêves, des bribes de leur inconscient pour ma recherche, et de la diffuser d’abord sur le blog de l’Autre Soie, puis lors de l’exposition de croquis. Je vois cet exercice comme un moyen de représenter visuellement la culture, les imaginaires qui nous habitent et qui peuvent être aussi réels, aussi vivants que le paysage qui nous entoure. Cela permet aussi de faire le lien entre le bâtiment historique - sa structure, son architecture - les créations déjà présentes dans le lieu et l’inconscient des occupants.

Il pleut toujours mais on dirait que la pluie est source de créativité.


Céline Fabre