Pratique du vélo en ville : étude des bénéfices et risques dans un contexte de coexistence avec les autres modes de transport
Du 3 février 2014 au 31 juillet 2014
Ce travail, adossé à une étude sur la pratique du vélo en ville à Saint-Etienne réalisée entre juillet et décembre 2014, est une réflexion sur la notion de ville cyclable qui se voudrait un modèle urbain où tous les modes de déplacement trouvent leur place. Parties pour tenter d’expliquer le faible usage du vélo en ville grâce à cette notion développée principalement par le chercheur français Frédéric Héran, les réflexions présentées ici ont été menées sur le cas particulier de Saint-Etienne où les cyclistes sont peu nombreux mais se recrutent dans les mêmes catégories socio-professionnelles que dans la plupart des grandes villes françaises : jeunes, actifs et de niveau d’étude élevé.
Si les conclusions tendent à montrer l’importance de la mise en place d’une politique ville cyclable pour encourager les déplacements à vélo en ville, elles conduisent aussi à la nécessité de réfléchir davantage au lien entre les mobilités résidentielles centrifuges stéphanoises et les mobilités quotidiennes, postulant qu’en essayant de régler le problème de l’appauvrissement de la ville-centre causé par l’installation de ses classes moyennes aisées dans sa périphérie, on résorberait du même coup le faible usage du vélo en ville, non seulement en raccourcissant les distances, mais aussi en accueillant davantage de cyclistes potentiels dans la ville. Le propos général qui découle de cette réflexion est que la ville véritablement cyclée est celle-là qui met en place non seulement une offre de mobilité adéquate, mais aussi une offre urbaine digne de la compétition urbaine qui pousse les grandes villes aujourd’hui à se montrer les unes plus attractives que les autres en vue d’accueillir des investissements et de nouveaux habitants plus riches et plus contribuables.