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Sciences humaines et sociales, Citoyenneté
Prévention du décrochage scolaire : évaluation et mise en place de méthodes de pédagogie de projets collaborative
Du 5 février 2018 au 27 juillet 2018
L’Office central de la Coopération à l’École est un mouvement pédagogique national, de statut associatif, qui développe au sein des écoles et des établissements de l’Éducation Nationale les valeurs de la coopération. L’OCCE propose ainsi aux établissements membres de son réseau des activités destinées à anticiper le décrochage scolaire en impliquant les élèves dans un projet coopératif où chacun trouve sa place.
Cette recherche de plusieurs mois au sein de l’OCCE du Rhône s’inscrit dans le contexte général qu’est celui de la lutte contre le décrochage scolaire. Ces dernières années ont vu se multiplier les publications concernant le phénomène du « décrochage » (rapports du Cnesco, de l’INSEE, etc.). Le décrochage scolaire s’est ainsi imposé comme une problématique éducative majeure non seulement parce qu’il touche un nombre important de jeunes, bien que ce nombre ait significativement baissé au cours des trente dernières années , mais aussi parce qu’il concerne, plus particulièrement, des jeunes issus de milieux socio-économiques défavorisés alors même qu’un des objectifs principaux de l’Ecole publique consiste à faire en sorte que tous les membres de la société puissent avoir les mêmes chances de s’épanouir dans leur vie sociale et professionnelle. L’OCCE entend s’engager contre ce phénomène en encourageant, par ses actions au sein des établissements de l’Education nationale, la coopération, partant du principe que cette dernière contribue précisément à la réussite de tous, là où la compétition (entre élèves, entre établissements, etc.), qui a longtemps prévalu, et prévaut encore souvent, dans le système éducatif français, tend à creuser les écarts entre les individus et à amplifier les inégalités de base.
Mais de quoi parle-t-on exactement lorsque l’on évoque le décrochage scolaire ? S’il n’est pas évident d’en donner une définition claire et précise , le Cnesco, dans ses préconisations pour lutter efficacement contre le décrochage scolaire publiées en décembre 2017, identifie toutefois deux manières de comprendre ce phénomène. La première consiste à définir le décrochage comme une situation : en France, « celle d’« anciens élèves ou apprentis qui ne sont plus inscrits dans un cycle de formation et qui n’ont pas atteint un niveau de qualification fixé par voie réglementaire » (article L. 313-7 du Code de l’éducation), donc concrètement un CAP ou un baccalauréat. » La seconde consiste à envisager le décrochage comme un processus multifactoriel qui s’inscrit dans un parcours antérieur, singulier et non linéaire des jeunes dans cette situation. Cette dernière approche permet de mettre en évidence un certain nombre de facteurs de risque de décrochage mais pas d’identifier de causes déterminantes, autrement dit de causes nécessaires et suffisantes, tant du côté de l’élève (caractéristiques individuelles, environnement social et familial, etc.) que de celui de l’institution scolaire.
Le vide de sens parfois vécu par les élèves à l’école est intimement lié à la problématique de l’ennui en contexte scolaire. Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs et la société civile s’interrogent sur le phénomène de l’ennui des élèves en classe. Si ce dernier n’est pas nouveau , il est aujourd’hui souvent invoqué pour expliquer le problème du désengagement, du désinvestissement, des élèves et, par suite, dans celui de l’échec et du décrochage scolaire . L’ennui naît de l’insatisfaction d’un individu face à une situation particulière (ennui ponctuel) ou générale (ennui existentiel). Il est le signe d’un manque d’activité ou d’intérêt pour une activité et a pour conséquence le désengagement de l’individu qui tente de meubler ce vide par une autre activité qui lui parait plus satisfaisante (vagabondage de l’imagination, comportements violents, consommation de nourriture, de drogue, etc.). C’est de ce constat d’un lien entre l’ennui en contexte scolaire et le décrochage qu’est née la demande de l’OCCE du Rhône d’un retour sur l’impact de ses pratiques sur les élèves.
Comment la pédagogie de projet collaborative permet-elle de mobiliser l’attention des élèves, de faire que les apprentissages aient du sens pour eux afin d’éviter qu’ils ne décrochent ? Quels en sont les bénéfices et les limites lorsqu’elle est mise en œuvre sur le terrain (en l’occurrence, par l’OCCE du Rhône) ? Telles sont les questions auxquelles j’ai tenté de répondre pendant ces quelques mois de recherche.
Mais de quoi parle-t-on exactement lorsque l’on évoque le décrochage scolaire ? S’il n’est pas évident d’en donner une définition claire et précise , le Cnesco, dans ses préconisations pour lutter efficacement contre le décrochage scolaire publiées en décembre 2017, identifie toutefois deux manières de comprendre ce phénomène. La première consiste à définir le décrochage comme une situation : en France, « celle d’« anciens élèves ou apprentis qui ne sont plus inscrits dans un cycle de formation et qui n’ont pas atteint un niveau de qualification fixé par voie réglementaire » (article L. 313-7 du Code de l’éducation), donc concrètement un CAP ou un baccalauréat. » La seconde consiste à envisager le décrochage comme un processus multifactoriel qui s’inscrit dans un parcours antérieur, singulier et non linéaire des jeunes dans cette situation. Cette dernière approche permet de mettre en évidence un certain nombre de facteurs de risque de décrochage mais pas d’identifier de causes déterminantes, autrement dit de causes nécessaires et suffisantes, tant du côté de l’élève (caractéristiques individuelles, environnement social et familial, etc.) que de celui de l’institution scolaire.
Le vide de sens parfois vécu par les élèves à l’école est intimement lié à la problématique de l’ennui en contexte scolaire. Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs et la société civile s’interrogent sur le phénomène de l’ennui des élèves en classe. Si ce dernier n’est pas nouveau , il est aujourd’hui souvent invoqué pour expliquer le problème du désengagement, du désinvestissement, des élèves et, par suite, dans celui de l’échec et du décrochage scolaire . L’ennui naît de l’insatisfaction d’un individu face à une situation particulière (ennui ponctuel) ou générale (ennui existentiel). Il est le signe d’un manque d’activité ou d’intérêt pour une activité et a pour conséquence le désengagement de l’individu qui tente de meubler ce vide par une autre activité qui lui parait plus satisfaisante (vagabondage de l’imagination, comportements violents, consommation de nourriture, de drogue, etc.). C’est de ce constat d’un lien entre l’ennui en contexte scolaire et le décrochage qu’est née la demande de l’OCCE du Rhône d’un retour sur l’impact de ses pratiques sur les élèves.
Comment la pédagogie de projet collaborative permet-elle de mobiliser l’attention des élèves, de faire que les apprentissages aient du sens pour eux afin d’éviter qu’ils ne décrochent ? Quels en sont les bénéfices et les limites lorsqu’elle est mise en œuvre sur le terrain (en l’occurrence, par l’OCCE du Rhône) ? Telles sont les questions auxquelles j’ai tenté de répondre pendant ces quelques mois de recherche.
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Etudiante
Marie-Amélie MARTEAU, Philosophie - Ethique, Ecologie et Développement Durable (Université Jean Moulin Lyon 3)