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Culture,  Citoyenneté,  Action sociale
Publié le 6 juin 2019 | Mis à jour le 6 juin 2019

De passage à l'atelier couture

Atelier de surcyclage / Crédit : Céline Fabre

Atelier de surcyclage / Crédit : Céline Fabre

Je prends toujours beaucoup de plaisir à assister aux ateliers du CCO la Rayonne. Ce matin, je remarque à quel point les participantes de l’atelier couture sont pleines de vie, j’ai l’impression d’être quelqu’un de blasé par rapport à elles. Comme d’habitude, ça me rappelle combien les gens sont capables de nous nourrir, le seul fait de les observer me donne de l’énergie.

J’apprends que Paulette, originaire de Polynésie, a eu 9 enfants ! Elle me raconte comment elle a éduqué ses enfants, avec autorité, “ça fait moins de travail pour l’institutrice !” je réponds. Plus tard, ses enfants lui font remarquer qu’elle devrait prendre un déambulateur mais elle ne veut pas en entendre parler, elle se débrouille avec des béquilles. Elle ne veut pas qu’on la prenne pour une handicapée, mais ses enfants lui répondent : “tu es handicapée maman, tu bénéficies de toutes les aides !”. Puis on se met à chercher le patron de l’encolure qui a disparu, retour à l’atelier : tout le monde ici s’active pour finir une blouse et une robe qui doivent être prêtes pour le festival Mémoire Vive le 11 mai. Je rencontre aussi Arnaud, caméraman attitré du CCO, il me suggère d’aller sur sa chaine youtube, il a notamment couvert l’inauguration de la Rayonne.

L’après-midi, je remplace Suzanne à l’atelier surcyclage. J’avance sur mon plat en papier mâché, Marie Christine est très drôle, je fais un petit croquis de Agnès, en pleine action. On discute de burn out, de dépression, de surcharge de travail, puis Marie Christine nous raconte l’incroyable histoire des cuillères : une femme en a marre de dépoussiérer les cuillères de son mari, qui les collectionne. Il décide d’en faire un livre, finit par exposer sa collection à Paris, résultat : les cuillères ne prennent plus la poussière dans le salon. Je lui dis qu’elle devrait écrire un livre, en tout cas je décide de l’interviewer pour mon mémoire quelques semaines plus tard.

Céline Fabre