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Analyse architecturale du quartier de Montchat : une traduction photographique de mutations sociologiques
Du 1 février 2016 au 29 juillet 2016
Rattaché à Lyon depuis 1852 et l’absorption de la commune de la Guillotière dont il dépendait, le quartier de Montchat jouxte les communes de Bron et de Villeurbane. Ancien quartier de villégiature, il garde de l’entre-deux guerres une emprunte architecturale forte, marquée par la construction de nombreux hôtels particuliers. Au cours de périodes suivantes, ces bâtiments du milieu des années 1920 ont dû composer avec la multiplication des petites maisons ouvrières puis avec l’apparition des immeubles. Aujourd’hui, avec ses 20.000 habitants et sa personnalité forte, ce quartier conserve une image cossue. Remettant en question certains stéréotypes, se dessinent dans une architecture complexe les étapes successives d’une mutation sociologique du quartier engagée il y a plusieurs décennies.
De l’entre-deux-guerres à aujourd’hui, au-delà de pics d’évolutions importants, l’aménagement urbain de Montchat témoigne d’un quartier peu uniforme, des opérations publiques et privées très éparses ayant favorisé des développements distincts selon les secteurs, le quartier présentant des identités visuelles (au niveau du bâti) et sociales très évolutives et hétérogènes. Un retour plus approfondi sur les appartenances sociales à Montchat a donc été fait, en se limitant à quelques exemples de bâti. De plus, la sociologie du développement local invite à être attentif aux enjeux qui entourent les choix d’aménagement aujourd’hui, les nouveaux usages et les significations sociales de certains éléments du quartier.
Objectifs de l'étude
Pour aborder les évolutions de Montchat, la diversité des types d’habitat semblait être un indicateur pertinent de la diversité des populations du quartier, sur le plan socio-économique et professionnel notamment. Cela impliquait de prendre en compte deux dimensions importantes : d’une part, situer historiquement la présence d’un habitat spécifique ; d’autre part, aborder la place et les usages liés à ces bâtiments ici et maintenant, à l’heure où le renouvellement urbain implique des choix de démolition, réhabilitation ou préservation du bâti ancien. Se centrer sur quelques types d’habitat précis, à défaut de pouvoir être exhaustif, permettait néanmoins d’analyser le profil sociologique des résidents.
Si la connaissance des lieux publics et commerces offre là aussi des perspectives intéressantes (ce fut pris en compte durant l’étude), nous nous en tiendrons essentiellement à l’habitat, voire à certains lieux de travail dans cette synthèse. Par ailleurs, il convenait aussi d’apporter une réflexion sur la préservation du patrimoine. Sociologiquement, il me semblait important de comprendre ce qui fait patrimoine aux yeux des habitants eux-mêmes. En plus des informations issues des archives, la sociologie qualitative reconnait la parole et les mémoires des habitants comme une forme à part entière de connaissance du patrimoine local, car le patrimoine n’est pas un héritage naturel, mais une sélection subjective du passé, il reflète des éléments auxquels des habitants s’identifient. En plus de cette synthèse, il importait de trouver un autre mode de valorisation publique du travail. Il a donc été décidé qu’une conférence ouverte à tous aurait lieu à Montchat en septembre, afin d’échanger autour du contexte participatif, de la méthodologie et des résultats de l’étude.
Téléchargements
À lire aussi
Association
Etudiante
Chercheurs
Bianca BOTEA – Ethnologie, CREA (Université Lumière Lyon 2)
Référent scientifique :
Alain CHENEVEZ – Sociologie, CIMEOS (EA 4177) (Université de Bourgogne)