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Développement durable,
<Libellé inconnu>,
Citoyenneté
Publié le 23 juillet 2019 | Mis à jour le 23 juillet 2019
Clap de fin : tournage vidéo, esquisse des premiers résultats et remerciements
Affiches de sensibilisation Mouvement de palier près d'un local à poubelle / Crédit : Floriane Ordonneau
Derniers entretiens, dernières photos aux domiciles des ambassadeurs et dernier rendez-vous avec ma directrice de mémoire … Autant dire un bon coup de rush avant la mi-juin puisque les deux dernières semaines étaient dédiées au regroupement de parcours et au déroulement du voyage d’étude à Montréal de mon master Ville et Environnements Urbains.
Sur cette même période, j’ai dû également proposer un scénario pour le tournage de la vidéo de présentation de mon projet de recherche. Restituer à l’oral une méthodologie et un terrain de recherche que l’on a pratiqué durant plusieurs mois d’affilé, jusque-là ça va ! Mais formaliser des résultats probants alors que la rédaction de mon mémoire n’est pas encore finalisée … voilà une étape de travail plus ardue ! A ce stade, mes 25 entretiens n’étaient pas encore intégralement retranscrits. Les résultats énoncés dans la vidéo restent donc à prendre avec précaution et demeurent susceptibles de varier dans leur interprétation.
Pourtant, il est vrai que quelques pistes d’analyses se sont rapidement distinguées, notamment dans les profils des ambassadeurs enquêtés. J’ai remarqué qu’entre les individus qui se considéraient toujours comme ambassadeurs et ceux qui ont progressivement abandonné leurs missions, une ligne de conduite se maintient. Dans les motivations décelées à travers les récits de leurs expériences, tous évoquent un besoin de se sentir pleinement investis dans les engagements qui vont avec le statut d’ambassadeur. Ceux qui se sont désengagés ont perçu, à un moment donné dans leurs parcours et leurs missions, un sentiment d’illégitimité. Pour certains, c’était la crainte d’être « démunis » face à des questions trop pointues, pour d’autres c’était la méconnaissance du réseau, vers qui se tourner pour solliciter un appui. Pour tous, au quotidien, un certain nombre d’entre eux appréhendent aussi d’être considérés comme des « imposteurs » dès lors qu’ils commettent un écart, dans leur mode de vie ou dans leur choix de consommation, par rapport aux conseils et consignes véhiculés.
Néanmoins, cette préoccupation face à l’exemplarité requise traduit une volonté de bien faire, un souhait de s’investir pleinement et non pas à moitié dans la réalisation d’une mission. Pour les plus aguerris, les modalités de formation de Mouvement de palier semblent répondre à leurs attentes. En revanche, certains ambassadeurs récemment arrivés dans l’association expriment le besoin d’une mise en situation par des exercices de simulation et des jeux de rôles pour parer aux premières difficultés. Ces entraînements pourraient avoir lieu, par exemple, lors de rencontres entre ambassadeurs d’un même quartier. Le plus important : ne pas attendre plus de 3 mois pour relancer un ambassadeur boosté à bloc lors de la formation mais dont la motivation peut progressivement retomber. Garder le contact en jaugeant au cas par cas et osciller entre un suivi omniscient, trop contraignant et peu représentatif des valeurs véhiculées par l’association et un suivi occasionnel, reconnu comme potentiellement laxiste et peu engageant.
Enfin, interpréter une recherche dans laquelle on s’est patiemment investie n’est vraiment pas une mission désinvolte et anodine. Ce fut 5 mois durant lesquels des membres de l’association et des ambassadeurs, quel que soit le statut actuel de leur activité, m’ont tous sans exception chaleureusement accueillie et accompagnée dans mes recherches. De cette manière, je tiens à remercier à la fois Shailaja, Pauline et Cécile de la Boutique des Sciences qui m’ont épaulée et orientée à chaque étape. Merci également à Isabelle Mallon, ma directrice de mémoire, pour sa disponibilité, sa bienveillance et sa franchise. Et bien entendu, je ne serai pas là sans l’association Mouvement de palier qui, à force de dévouement et de ténacité, parvient à éveiller les consciences individuelles à une idéologie commune par le biais de la sensibilisation aux pratiques de tri des déchets. Comme on dit : mieux vaut tard que jamais !
Floriane Ordonneau
Pourtant, il est vrai que quelques pistes d’analyses se sont rapidement distinguées, notamment dans les profils des ambassadeurs enquêtés. J’ai remarqué qu’entre les individus qui se considéraient toujours comme ambassadeurs et ceux qui ont progressivement abandonné leurs missions, une ligne de conduite se maintient. Dans les motivations décelées à travers les récits de leurs expériences, tous évoquent un besoin de se sentir pleinement investis dans les engagements qui vont avec le statut d’ambassadeur. Ceux qui se sont désengagés ont perçu, à un moment donné dans leurs parcours et leurs missions, un sentiment d’illégitimité. Pour certains, c’était la crainte d’être « démunis » face à des questions trop pointues, pour d’autres c’était la méconnaissance du réseau, vers qui se tourner pour solliciter un appui. Pour tous, au quotidien, un certain nombre d’entre eux appréhendent aussi d’être considérés comme des « imposteurs » dès lors qu’ils commettent un écart, dans leur mode de vie ou dans leur choix de consommation, par rapport aux conseils et consignes véhiculés.
Néanmoins, cette préoccupation face à l’exemplarité requise traduit une volonté de bien faire, un souhait de s’investir pleinement et non pas à moitié dans la réalisation d’une mission. Pour les plus aguerris, les modalités de formation de Mouvement de palier semblent répondre à leurs attentes. En revanche, certains ambassadeurs récemment arrivés dans l’association expriment le besoin d’une mise en situation par des exercices de simulation et des jeux de rôles pour parer aux premières difficultés. Ces entraînements pourraient avoir lieu, par exemple, lors de rencontres entre ambassadeurs d’un même quartier. Le plus important : ne pas attendre plus de 3 mois pour relancer un ambassadeur boosté à bloc lors de la formation mais dont la motivation peut progressivement retomber. Garder le contact en jaugeant au cas par cas et osciller entre un suivi omniscient, trop contraignant et peu représentatif des valeurs véhiculées par l’association et un suivi occasionnel, reconnu comme potentiellement laxiste et peu engageant.
Enfin, interpréter une recherche dans laquelle on s’est patiemment investie n’est vraiment pas une mission désinvolte et anodine. Ce fut 5 mois durant lesquels des membres de l’association et des ambassadeurs, quel que soit le statut actuel de leur activité, m’ont tous sans exception chaleureusement accueillie et accompagnée dans mes recherches. De cette manière, je tiens à remercier à la fois Shailaja, Pauline et Cécile de la Boutique des Sciences qui m’ont épaulée et orientée à chaque étape. Merci également à Isabelle Mallon, ma directrice de mémoire, pour sa disponibilité, sa bienveillance et sa franchise. Et bien entendu, je ne serai pas là sans l’association Mouvement de palier qui, à force de dévouement et de ténacité, parvient à éveiller les consciences individuelles à une idéologie commune par le biais de la sensibilisation aux pratiques de tri des déchets. Comme on dit : mieux vaut tard que jamais !
Floriane Ordonneau