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<Libellé inconnu>, Développement durable

Etude de différents modes de gouvernance locale en matière d'éclairage nocturne, analyse de leurs origines et des risques associés

Du 2 février 2015 au 31 juillet 2015

Des associations de défense de l’environnement militent auprès des élus pour éteindre leur éclairage public. Ces associations s’appuient sur les éléments précédents et utilisent donc des arguments économiques et des arguments portant sur l’intérêt écologique de telles mesures. Ces actions poussent de plus en plus de communes à remettre en cause leur éclairage public en menant des mesures d’extinctions. Cependant, de nombreuses communes opposent aux arguments des associations l’argument sécuritaire arguant que l’extinction pose des problèmes de sureté publique. Le dialogue entre les deux partis est donc difficile.

La fédération de Rhône-Alpes de protection de la Nature (FRAPNA) a pris contact avec la Boutique des Sciences de l’université de Lyon pour interroger l’argument des communes : l’absence d’éclairage public augmente-t-elle l’insécurité des habitants ? Après avis du comité scientifique de la Boutique des Sciences la question initiale de la FRAPNA a été reformulée : une étude de la gouvernance locale en matière d’éclairage nocturne a été proposée sous l’angle analyse de leurs origines et des risques associés. Menée par un étudiant de l’INSA de Lyon du département Génie Civil et Urbanisme dans le cadre d’un projet de fin d’étude, l’étude a été problématisée afin de répondre à la question suivante : Quel est le processus de décision qui pousse certaines communes à éteindre totalement ou partiellement l’éclairage public ?

Le processus de décision menant une commune à décider d’engager une politique d’extinction de son éclairage public est complexe. Il s’appuie sur le contexte technique, géographique et démographique de la commune, sur des considérations économiques et sur des angoisses sécuritaires héritées de la symbolique de l’obscurité. Cette complexité rend impossible la construction de schémas applicables pour toutes les communes qui doivent donc composer avec leurs spécificités. Les habitants, loin de s’accrocher à un patrimoine lumineux, souhaitent une évolution des pratiques. L’extinction totale semble cependant rencontrer des oppositions et des solutions créatives et innovantes doivent émerger pour concilier les différents usages de la nuit. La mise en place de ces solutions doit faire participer la population demandeuse de dialogue. Les évolutions techniques des dernières années et l’évidente nécessité de changement des pratiques énergétiques imposent une révolution de l’éclairage public dans les années à venir.