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[Fin de stage] Une biologiste sur un toit végétalisé
Mesurer la pertinence environnementale de leur action de végétalisation des toitures lyonnaises, c’est ce que souhaitaient les membres de l’Atelier Capacité, association de « Conduite et Accompagnement de Projets et d’Actions Concrètes pour des Initiatives en faveur de TErritoires Soutenables ». Composée d’amateurs et de personnes gravitant dans le monde de l’urbanisme il manquait à ce collectif une approche scientifique pour évaluer et valider leur nouvelle démarche de réseau de toitures nommé « Rezotopia ». En sollicitant la Boutique des Sciences et grâce au soutien du Master Biodiversité Écologie Évolution de l’Université Claude Bernard Lyon 1, l’association a pu accueillir pendant 6 mois Charline Leleux, étudiante en biologie. Encadrée par les chercheurs Marc Philippe et Sylvain Doledec, elle a mis en place un protocole de suivi de la biodiversité sur les sites aménagés par l’association.
L’objectif était d’identifier les insectes pollinisateurs et oiseaux présents et d’évaluer si la végétalisation opérée a un impact sur leur quantité ou diversité. L’enjeu participatif était également de transmettre un protocole « standardisé » facilement reproductible et appropriable par des personnes différentes. Par exemple, pour étudier la population d’insectes pollinisateurs présente, Charline a proposé le protocole de sciences participatives SPIPOLL qui comprend un suivi photographique des pollinisateurs (abeilles, mouches, scarabées, papillons…) à l’aide d’un téléphone portable ou d’un appareil photo, et est donc facilement réplicable d’autant que SPIPOLL permet une validation de la communauté concernant les observations réalisées. D’autres volets du protocole ont été moins concluants, par exemple la mise en place de pièges photographiques n’a pas permis d’obtenir des images exploitables des pollinisateurs trop petits et rapides. En revanche, l’association pourra éventuellement s’en emparer pour le suivi d’oiseaux ou de chauves-souris sur les toitures aménagées car c’est une méthode respectueuse des animaux et facile à répliquer.
Selon David-Marie, tuteur associatif du projet, « travailler avec Charline et profiter de son expertise nous a permis de créer le ‘site témoin’ qui nous manquait pour compléter notre projet et permettre la mesure de sa pertinence dans les années à venir ». Les bénévoles de Capacité ont salué la possibilité d’échanger avec une biologiste ouverte et accessible, leur permettant de mettre en place un protocole scientifique adapté à leur approche et leurs besoins. Le travail de l’étudiante a également été salué par ses encadrants pédagogiques et scientifiques comme un travail utilisant des méthodes participatives tout en valorisant une connaissance fine et poussée des espèces, des protocoles d’identification et des enjeux de la biodiversité en ville. Pour répondre à sa question initiale, « Dans quelle mesure le développement d’un réseau d’îlots végétalisés en toiture peut-il représenter une solution environnementale efficiente pour préserver et réintroduire la nature et la biodiversité en ville ? », l’équipe de l’Atelier Capacité devra répliquer ce qu’elle a appris avec la biologiste en herbe et continuer à développer ses toitures en comparaison avec un site témoin. En attendant, Charline va continuer à s’investir dans des organismes de sciences participatives pour nourrir sa pratique et partager ses connaissances.
Retrouvez en complément :
- Plaquette de l’association avec les compléments permis par le stage
- Un article sur les apports du stage du point de vue de l'association
- Article sur la présence au festival Pop’Sciences
- Une synthèse du travail de Charline Leleux
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